L’Astronomie moderne nous présente une vision du ciel très différente de la vision antique. Il n’est plus question de dualisme Terre et Ciel puisque nous savons aujourd’hui que la Terre n’est qu’une planète au sein du système solaire, qui n’est lui-même qu’une petite entité dans un ensemble d’étoiles, la Voie Lactée, qui elle-même n’est qu’une galaxie au milieu d’un vaste univers en expansion.

L’astronomie observe les planètes, calcule leurs orbites, détermine leurs dimensions et leur place dans notre système solaire, tandis que l’Astrologie s’occupe de l’influence que chaque astre exerce sur la Terre et sur tout ce qui vit dessus, tout particulièrement sur l’être humain.

L’astrologie des planètes

Chaque planète possède sa propre physionomie astronomique et sa propre nature astrologique. Il n’existe pas deux planètes ayant le même volume ni les mêmes caractéristiques astronomiques, comme il n’y a pas deux astres exerçant la même influence sur nous.

Par exemple, Vénus au point de vue astrologique, est la planète de l’amour, de la beauté et de l’harmonie. Or, son orbite autour du Soleil décrit presque un cercle parfait. Mercure en Astrologie parle de l’intelligence, de l’adaptabilité mais aussi de la ruse et l’Astronomie nous dit que c’est la planète dont le mouvement est le plus irrégulier.

La signature solaire

Notre galaxie est petite au regard du cosmos, pourtant nous pouvons suivre à l’œil nu les planètes de notre système solaire se déplacer sur la bande zodiacale. La Terre tourne autour du Soleil en une année de trois cent soixante-cinq jours. Vu de la Terre, le Soleil se lève et se couche. Il y a douze signes du Zodiaque et le Soleil met environ un mois pour parcourir chacun d’eux au regard de la Terre.

Être du signe du Bélier signifie qu’au moment de la naissance le Soleil se trouvait dans ce signe, il s’agit donc d’une signature solaire. L’Ascendant, lui, est le signe du Zodiaque qui se lève à l’horizon (au levant) à l’instant de la naissance. Donc, toute personne née à l’aube, au moment où le Soleil se lève, aura le même ascendant que son signe solaire.

L’astrologie tend à établir un rapport entre la vie humaine et les facteurs représentés par les symboles de notre système solaire.

Un peu d’histoire

Comme l’écrivent Alexander Ruperti et Ivan Othenin-Girard dans La Symphonie du Ciel : « L’Astrologie est connue et pratiquée depuis la plus haute Antiquité. Elle a réglé la vie des peuples et des civilisations pendant des millénaires. A l’aube de l’humanité, l’expérience du ciel a certainement été celle de la différence fondamentale entre, d’une part, l’ordre apparent dans le ciel et, d’autre part, le chaos et les dangers de la vie sur terre. Dans le ciel, il y avait les étoiles qui ne changeaient pas de position et d’autres points lumineux qui en changeaient. A la suite d’observations sur une longue période de temps, on s’est rendu compte que ces mouvements étaient cycliques, donc prévisibles, et contrastaient ainsi avec l’imprévisibilité des expériences terrestres. Autrement dit, l’une des expériences les plus fondamentales de l’homme a été ce contraste, ce dualisme essentiel entre deux mondes d’existence. On peut même dire que cette expérience fut si intense qu’elle est devenue la base même de toute pensée humaine transcendante. Voilà la raison de la classification universelle entre divin et terrestre, le monde d’en haut et celui d’en bas. Elle explique le désir inné en l’homme d’atteindre un état spirituel, une transcendance.
Il est important de réaliser qu’à cette époque-là, il n’y avait encore aucune équivalence entre ce que nous appelons le macrocosme et le microcosme. Le Ciel, ce qui est au-dessus, était un domaine où existait le pouvoir et d’où ce pouvoir était libéré sur Terre. La Terre, en-dessous, était le domaine où l’on tentait, sans toujours réussir, d’adapter la vie aux rythmes des pouvoirs célestes qui étaient, croyait-on, responsables de tout ce qui se passait sur Terre. Cette conception dura jusqu’à l’époque où émergea le concept de géocentricité, quelques siècles avant Jésus-Christ. Mais ce n’est qu’à partir du début de la Renaissance (XVè siècle), que l’on commença à concevoir l’homme comme le microcosme, au lieu de la Terre. Microcosme au sein du macrocosme, l’être humain est un zodiaque en réduction, porteur des potentialités des douze signes. Quand nous parlons du Zodiaque, nous parlons d’une représentation symbolique de l’orbite terrestre, de l’ »aura » de la Terre. Les signes sont douze catégories de qualités humaines, tout comme les dix planètes sont dix fonctions de base, à la disposition de tout être humain. Notre tâche consiste à utiliser consciemment et individuellement signes et planètes. Considérées comme fonctions de base, les sept premières fonctions (du Soleil à Saturne inclus) sont inhérentes à toute forme d’organisation, que ce soit un atome, une cellule, une entreprise ou une nation. Elles représentent sa structure de base. Le thème natal peut ainsi donner des informations sur ce qui est possible au système organisé étudié. L’Astrologie étudie aussi trois autres fonctions (liées aux planètes Uranus, Neptune et Pluton). Chaque système, défini au niveau des sept premières fonctions, a la capacité d’effectuer une mutation dans un système collectif plus grand. L’homme en particulier a la capacité de se transformer.

On sait depuis Einstein que l’univers n’est pas constitué d’innombrables objets discrets, mais par un réseau entre des champs de force. Le substrat de l’univers matériel est énergie. Or dans les années trente, les scientifiques affirmaient qu’il n’y avait aucune relation possible entre l’état du système solaire et l’humanité parce que le système solaire représentait un « autre ordre de réalité » que celui des humains. Aujourd’hui cet argument ne tient plus puisqu’on reconnait enfin que l’énergie est UNE, seules les formes diffèrent. Donc, ce tout organique qu’est la personne humaine ne diffère pas essentiellement du Tout organisé infiniment plus vaste que nous nommons l’univers. Elle constitue un aspect particulier du Tout universel.

De nos jours, la science a pris la place de l’Astrologie comme moyen de mettre de l’ordre dans nos existences au niveau physique. Mais, bien que la science puisse classifier et reconnaître chaque élément qui constitue notre nature terrestre, elle ne peut, au niveau psychologique et spirituel, déterminer, comme l’astrologie le ciel individuel.

Voilà pourquoi l’Astrologie peut avoir une telle importance pour l’homme moderne car elle révèle à chacun le schéma de développement ordonné de sa personnalité, la façon d’utiliser sa nature terrestre pour révéler le but de sa nature céleste.